Histoire du Collège
Une tradition qui se poursuit depuis plus de 60 ans
Le début modeste d’une grande aventure
Le Collège Classique Féminin (C.C.F.) a été fondé en 1964 par Mesdames Janie Adrien Buteau, Marthe Boncy Adam et Renée Jolivert Heraux. Le C.C.F. était alors la seule école laïque de filles à Port-au-Prince. Le C.C.F., sans aide financière externe, est devenu au fil des ans une excellente institution scolaire qui dispense depuis 60 ans une formation de qualité mettant l’accent sur les valeurs chrétiennes et morales telles que l’effort, la persévérance, l’honnêteté, le partage, le respect et l’excellence.
Nos fondatrices
Un milieu de vie
Parler de l’histoire du CCF
De 1964 à 1984, les fondatrices ont assuré le fonctionnement de l’institution, malgré le décès prématuré de Madame Adam en 1979. L’effectif du C.C.F. a augmenté progressivement, d’une vingtaine d’élèves à ses débuts à près d’un millier dans les années 1980. Cette augmentation sensible du nombre d’élèves a nécessité la construction de locaux scolaires plus modernes et plus adéquats sur le site. Les fondatrices ont également augmenté progressivement les classes enseignées. Elles avaient débuté avec la section primaire seulement et dès l’année académique 1964-1965 ont commencé la section secondaire avec la promotion ayant obtenu son certificat d’études primaires. Elles ont ainsi continué en ajoutant une nouvelle classe du secondaire chaque année, d’abord jusqu’à la seconde, puis jusqu’à la rhéto et quelques années plus tard, la philo. La première promotion de philo du C.C.F. a été graduée en 1979.
uNE fAMILLE tISSÉ SERRÉE
Le Collège Classique Féminin continue à ouvrir l'avenir de nombreuses jeunes filles.
Entre 1984 et 1989, les héritières des fondatrices, Mesdames Marie-Alice Kénol Craft, Djenane Heraux Sajous, Marie Chantal Kénol et Fabienne Heraux Rousseau, débutent leur carrière au sein de l’institution. Elles ont fait toutes leurs études au Collège et sont détentrices de diplômes d’universités américaines réputées En octobre 1996, Mesdames Buteau et Heraux prennent leur retraite en leur confiant les rênes de l’établissement.
Un moment dans l'histoire
À un moment donné de son histoire, le C.C.F. a traversé une période de restructuration rendue nécessaire par des besoins d’ordre pédagogique. Cette restructuration a nécessité une réduction de l’effectif des classes pour privilégier la qualité et la modernisation de l’enseignement. Elle a aussi donné lieu à l’aménagement de laboratoires informatique et de science, d’une bibliothèque, d’une salle multimédia et à l’organisation d’activités extracurriculaires, telles que Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), volley-ball, chorale, art dramatique, danse, dessin, musique.
Tout au long de son développement, le C.C.F. n’a été soutenu financièrement ni par l’État haïtien ni par aucune autre organisation ou institution. Quelques financements ont été accordés ponctuellement par des individus ou des groupes, pour l’amélioration des infrastructures éducatives ou l’octroi de bourses d’études. Principalement, le C.C.F. a dû dépendre pour son fonctionnement des frais de scolarité versés par les parents.
Au 12 janvier 2010, le Collège Classique Féminin avait un effectif d’environ 400 élèves. Chaque salle de classe logeait en moyenne 25 élèves. Un corps enseignant de 30 professeurs expérimentés dispensait des cours aux élèves. Plus de dix personnes assuraient les services administratifs, ainsi que les services de restauration, de sécurité et d’entretien de l’espace physique.
L’édifice logeait :16 salles de classe, un laboratoire de science, un laboratoire informatique, une bibliothèque, une infirmerie, une salle de sport, des vestiaires, une salle de conférence, une salle de professeurs et des bureaux administratifs.
Le séisme du 12 janvier 2010 a sévèrement frappé le C.C.F. En effet, la majeure partie de ses infrastructures a été détruite ou sérieusement endommagée. De plus, l’établissement a perdu une grande partie de son effectif du début de l’année 2009-2010. Cette perte d’effectif est due, surtout dans les
premiers temps, à des déplacements de la population scolaire hors du pays ou vers des villes de province mais aussi, dans un deuxième temps, aux grandes difficultés financières rencontrées par les parents pour payer les frais de scolarité.
En dépit de tout, la performance des élèves du C.C.F. aux différents examens d’état a continué à attester du haut niveau de formation dispensée. Dans les domaines sportif et artistique, au sein des universités nationales et étrangères et sur le marché du travail, les élèves du Collège Classique Féminin continuent de jouir d’une bonne réputation.
Aujourd’hui, au seuil de ses soixante ans d’existence, le Collège Classique Féminin continue de relever des défis tant au niveau de l’évolution des méthodes pédagogiques et des méthodes technologiques, qu’au niveau de la transmission des valeurs telles que la solidarité et le respect, et de l’épanouissement individuel des élèves. Les crises socio politiques, l’insécurité et l’instabilité économique qui sévissent dans le pays depuis plusieurs années affectent le fonctionnement du collège et forcent les membres du conseil d’administration de l’école à envisager de nouvelles méthodes de fonctionnement à tous les niveaux. Le CCF veut continuer à mettre son expertise au service de la communauté éducative haïtienne tant dans le domaine académique au sens strict, que dans ceux du sport, de la vie scolaire, du service civique et de la formation des agents éducatifs.